S’asseoir dans la posture juste de méditation zen est une expérience vivante du corps et de l’esprit. Assis face au mur sur un zafu (coussin rond), les jambes dans la position du lotus ou demi-lotus, les genoux posés sur le sol, le dos bien droit, la nuque étirée, la main gauche sur la main droite, le tranchant des mains contre le bas du ventre. Dans une immobilité totale, on se concentre plus spécialement sur l’expiration. L’esprit conscient est au repos. Sans entretenir ni rejeter les pensées, on les laisse passer tout en se concentrant sur la posture et la respiration.
La méditation zen, appelée zazen, repose avant tout sur le corps. La posture est essentielle : en s’asseyant bien droit, le bassin légèrement basculé vers l’avant, la colonne vertébrale étirée, on trouve un équilibre naturel entre tension et relâchement. Cette posture n’est pas une simple position physique, elle influence directement l’état d’esprit. Lorsque le corps est stable et aligné, la respiration devient profonde et apaisée, et l’attention se porte sur l’instant présent.
Le zen considère que la posture est une pensée fondamentale. En ajustant la manière dont on s’assoit et dont on respire, on transforme notre état de conscience. Contrairement aux idées reçues, la méditation zen n’est pas une recherche de détente passive, mais un éveil du corps et de l’esprit. Plus on relâche les tensions inutiles, plus la posture devient dynamique, ancrée dans la réalité.
Dans cette pratique, la respiration joue un rôle clé. On inspire naturellement par le nez et on expire lentement, en relâchant l’air dans un souffle long et profond. L’attention portée sur l’expiration permet de calmer le mental et d’affiner la perception du moment présent. Peu à peu, la séparation entre corps et esprit s’efface, laissant place à une présence totale, libre des distractions habituelles.
Cette méditation assise, héritée de Bouddha et transmise de maître en maître, est une voie d’éveil accessible à tous. En s’asseyant simplement, en adoptant une posture stable et en suivant la respiration, on fait l’expérience directe du zen, au-delà des mots et des concepts.
Être zen,
c’est savoir faire le silence
à l’intérieur de soi
et découvrir ainsi
notre vraie dimension
qui apparaît alors,
comme si les mots
l’avaient rendue captive.
